Pêche en float tube - Matériel utilisé et conseils

Le float tube :

Dans un premier temps, pour l'achat de mon tout premier float tube, j'ai choisi la marque JMC réputée pour son impeccable service-après vente, et surtout pour ses modèles robustes et très bien conçus et appréciés par de nombreux" float tubeurs". Le choix s'est fait sur le JMC Commando. Les principales raisons sont  :

- Le confort de l'assise.

- Le côté sécurisant de part les plaques en mousse dans le siège qui garantissent une flottaison en cas de fuite d'air.

- Un revêtement solide avec cette toile proche d'un bateau pneumatique qui permet aussi de se déplacer plus facilement sur l'eau.

- L'épaisseur des chambres à air qui améliore la longévité.

- Son gabarit imposant et rassurant qui peut accueillir, lors de guidages, des solides pêcheurs! Charge maximale : 170 kg.

 

Au final, une grande satisfaction après 3 ans d'utilisation, à sortir presque 1 à 2 fois par semaine en eau douce de Mars à Novembre. Il a fait ses preuves lors de sorties par vent soutenu dans les vagues au lac Saint-Michel (ce sont les jambes qui montrent leurs limites !). Egalement, je l'ai utilisé lors de mes premières sorties à rechercher les bars sur les côtes bretonnes en été 2014 et début juin 2015. La solidité des coutures face au sel est bien là, mais il est préférable de le restreindre à son usage en eau douce.

En effet, j'ai opté pour un second modèle plus approprié à cette usage. Je recherchais un modèle répondant à mes attentes suivantes :

- Plus de longueur pour améliorer la stabilité, même si le JMC Commando est un paquebot rassurant.

- Facilité et rapidité de gonflage, pour gagner du temps lors de courtes sorties les soirs d'été après le travail.

- Le faible encombrement une fois dégonflé. C'est à dire un float tube qui prend moins de place en appartement lorsque l'on sort moins à la pêche...Ce qui est rare !

- Moins de contraintes lors du rinçage et nettoyage, comme sortir les chambres à air.

- Un revêtement similaire à mon JMC, mais sans couture.

 

Et ce modèle, je l'ai trouvé lors d'une sortie avec un ami qui a fait l'acquisition de son premier float tube, un Seven Bass Brigad 160. Il ne s'est pas trompé dans son choix car il correspond parfaitement à ce que je recherchais et avec d'autres avantages : 

- Facile à porter par son faible poids et le fait que l'eau ruisselle et ne reste pas dans quelconque partie (siège ou boudins). A préciser que j'ai acheté assez rapidement un siège gonflable sans housse, pour un meilleur confort et pour supprimer toute rétention d'eau.

- Une liberté de mouvements avec ses chambres à air plus profilées. On est moins oppressé que dans le JMC Commando.

- Une barre à l'avant qui apporte plus de rigidité au tapis de réception et permet de manipuler plus facilement le poisson.

- La possibilité de choisir la couleur rouge pour être visible de loin et ainsi améliorer la sécurité.

Les principaux équipements pour le float tube :

Allié indispensable pour le pêcheur en float tube, le gilet de sauvetage. J'ai choisi ce modèle : GILET DE SAUVETAGE AUTOGONFLANT LJ900 150 N TRIBORD

Il est agréable à porter, pas encombrant, donc aucune gène lors des mouvements de lancer. Et surtout, le système autogonflant permet au gilet de se déclencher, sans rien manipuler, lors d'une éventuelle chute ou glissade dans un état d'inconscience (perte de connaissance).

 

 

Une pompe efficace avec sa double action qui permet de gonfler son float tube rapidement. Elle peut aussi aspirer l'air si l'on veut gagner de la place et ranger au mieux son float tube.

Pour l'eau douce :

Le choix des palmes se fait en fonction de l'utilisation du pratiquant et des fréquences de sorties. Pour ma part lors de l'achat des float tubes, je n'ai pas opter pour le traditionnel pack avec palmes et pompe de gonflage. En sachant que je ferai énormément de sorties et que certains spots exigent de parcourir des grandes distances, je me suis dirigé vers des palmes de plongée. Plus de longueur selon les modèles, de la souplesse qui apporte plus de puissance, une facilité et rapidité à les mettre aux pieds, et surtout le fait qu'elles sont fiables et solides dans le temps.

Certes, les Superchannel de Mares peuvent paraître excessif en tarif, mais cette écart de prix se fait oublié à la première utilisation, et lorsque que l'on découvre ses 2 avantages principaux :

- Longueur de palmes qui permet de se caler dans les zones peu profondes malgré le vent, et de pouvoir insister sur des spots prometteurs.

- La souplesse des palmes qui donne plus de puissance et permet de se déplacer plus facilement sur une grande distance et surtout face à des vents forts.

Un conseil sur le choix des tailles : Possédant des waders en 44-45, j'utilise ces palmes dans la taille L-XL. Les bottes des waders vont au moins jusqu'au bout des palmes.

 

 

Pour les sorties des premiers mois (mars et Avril) où l'eau est encore froide pour nos petits pieds, et lorsque les températures chutent à l'automne, je porte un waders néoprène. Epaisseur de 4 mm avec renforts.

Comme tous les waders en néoprene,  c'est en période de fortes chaleurs qu'il est le moins agréable à porter du fait de la transpiration. Du fait de mes nombreuses sorties en été, j'utilise un waders respirant en période estivale.

 

Pour la mer :

Tout d'abord en introduction, j'émets des réserves concernant l'usage du float tube en mer. 

Je déconseille totalement de faire ses premiers coups de palmes en mer sans avoir acquis une certaine expérience en eau douce, en multipliant les sorties dans toutes sortes de conditions (vent fort, grandes distances parcourues...).

D'autant plus, qu'il existe un danger plus grand en mer du fait qu'elle est toujours en mouvement (vagues, houle, courant, coefficient de marée, autres usagers de la mer...).

 

Mes sorties personnelles se préparent en amont :

- Connaissance des prévisions météo en comparant sur plusieurs sites internet. Je choisi ma zone de pêche en fonction de la direction du vent, pour ne pas subir des dérives fortes et des vagues gênantes.

 

- Les coefficients de marées déterminent si l'on sort ou pas le float tube. Selon les secteurs, je ne pratique pas lors d'un coefficient supérieur à 70 et d'autres jusqu'à 90. Trop de courant qui fait dériver vite le float tube, et surtout souvent trop d'algues en surface pour pêcher efficacement.

 

- J'évalue ma condition physique du moment. Car en cas de coup de fatigue ou de douleurs, il vaut mieux rester pêcher du gardon au bord de l'étang sur son petit siège ! 

 

- J'ai pris connaissance des zones de pêche et de ses alentours. Une mise à l'eau sécurisante (faibles vagues, faible profondeur...). Un environnement pas hostile, où l'on peut accoster ou sortir de l'eau facilement en cas d'une mésaventure (oubliez les falaises...). Et surtout, ne pratiquez pas dans les ports de pêche et de plaisance. Un float tube est en quelque sorte un intrus (ou un extraterrestre), on ne doit pas gêner le trafic maritime et les vrais marins. Il faut savoir se faire discret et pêcher des zones abritées et très peu fréquentées sur l'eau. Sans non plus se couper du monde, il est préférable d'être vu par les passants, baigneurs, pêcheurs du bord, ou bateaux présents à proximité. Ainsi, en cas d'incident, un soutient est possible.

 

- Savoir nager. Cela paraît évident, mais c'est loin d'être dans les têtes de tout le monde à lire ici ou là sur les forums.

 

Autres éléments à prendre en compte :

- Oublier le float tube à 100 € ou un modèle en tissu. Il faut au moins une partie en pvc ou renfort sur le dessous, ou l'idéal tout le float tube en matière proche d'un bateau pneumatique et sans coutures (cf Brigad 160 Seven Bass et High Rider Savage Gear). Ainsi, après rinçage le sel ne l'abîme pas.

 

-Waders à bannir ! Certes, j'ai commencé en waders, mais c'est quand même plus rassurant en combinaison, salopette ou bas de plongée. La plupart de mes amis qui m'accompagnent sont en waders, mais je reste réticent pour un usage en mer. Même s'il y a le risque de finir à l'eau aussi en lac, la mer elle, est toujours en mouvement. Il faut donc être en possession de tous ses moyens pour nager et on ne se pose plus la question polémique de savoir si nos waders flottent ou coulent !

 

- La période que je trouve adaptée pour pratiquer en mer s'étend de Juin à mi-Octobre. La mer est plus souvent clémente, les bars très présents, et la température de l'eau supportable en combinaison de plongée.

 

- Je ne pratique pas dans des estuaires resserrés, car on dérive vite et on se fatigue à lutter contre le courant même par petit coefficient de marée.

 

- S'équiper de moyens de sécurité, notamment pour être vu et entendu, comme un pêcheur en kayak : Lampe étanche, sifflet à bille, miroir de signalisation, 3 feux rouges à mains, un portable bien chargée dans une pochette étanche et flottante. Pensez aussi à un bout d'au moins 5 mètres si vous devez être traîné. Portez sur vous le maximum de ses éléments de sécurité dans une ou plusieurs pochette(s) étanche(s) pour garantir tous les moyens d'être vu et entendu. Le "float tubeur" en eau douce se doit aussi d'avoir au moins un portable chargé, un sifflet et un miroir. Ça ne prend pas de place et peut sauver une maladresse.

 

- Concernant les moyens de se repérer, à mon sens il n'est pas indispensable d'avoir une carte de navigation, car le float tube étant considéré pour le moment, comme un engin de plage, le pratiquant a l'interdiction de dépasser les 300 mètres depuis le bord. Cette distance est largement assez, sachant que la pêche se fait le plus souvent sur le long de la bordure. En clair, inutile d'aller loin.

 

Une fois que vous êtes irréprochable sur ces critères, que vous possédez un sens de l'observation, et que vous restez prudent, vous pourrez vous faire plaisir sur ce poisson sensationnel qu'est le bar commun!

Comme mentionné plus haut, je déconseille les waders. J'ai opté pour une salopette de plongée bien plus rassurante. Il faut tout de même s'habituer au fait d'être en contact permanent avec l'eau souvent jusqu'au bassin. Etre patient aussi lorsque l'on met la salopette, et pour la retirer. Mais une fois acquis ces habitudes, on se sent léger comparé à des waders, il y a une vraie aisance dans nos mouvements.

Encore plus en mer, oubliez les palmes courtes et rigides utilisées en eau douce. Il est nécessaire que ces dernières procurent de la puissance pour se déplacer facilement dans les veines de courants et ainsi limiter la fatigue. Il s'agit du même modèle que j'utilise en eau douce mais en version pour chaussons. Ces palmes de chez Mares sont parfaites pour l'usage du float tube en mer.

Et pour finir par nos pieds, là encore en raison de l'usage de la salopette de plongée, il est nécessaire d'avoir des chaussons de plongée. D'une part pour limiter la sensation de froid avec cette épaisseur, donner un meilleur maintien du pied dans la palme, et enfin pour éviter les frottements, sources d'irritations et de brûlures. Le gros point fort de ces chaussons est le fait que l'on peut marcher (surfaces peu agressives) jusqu'à l'eau et enfiler facilement les palmes. Une fois sur l'eau c'est super agréable de se déplacer, les mouvements de palmes sont fluides et ils se font facilement. 

 Les indispensables :

Pour montrer à ses proches, ses exploits de pêche lors de sa dernière sortie, rien de mieux que de réaliser une superbe photo mettant en valeur le poisson. Un moment immortalisé et magique, qui nous donne du bonheur lorsque l'on regarde nos photos. Dans beaucoup de cas, c'est quand même plus plaisant que de sortir l'assiette avec le poisson du frigo... Pensez à un modèle étanche pour réduire les achats d'appareils photos ou à téléphone équipé d'une pochette étanche.

 

 

Toujours important de porter une bonne veste de pêche qui nous isole du vent froid, qui nous protège de grosses pluies, et qui sait se faire oublier lorsqu'on lance nos leurres.

La veste Savage Gear WP Performance me donne entière satisfaction. Elle me suis partout, en eau douce comme en mer (rinçage conseillé), tout au long de la saison. Que c'est plaisant de pêcher sous la pluie en restant sec en dessous ! Agréable à porter avec ses aménagements pratiques tels que des poches en micro-polaire pour réchauffer les mains, une capuche qui ne gène pas lors de mouvements de tête, ou encore ses nombreux rangements possibles. En période hivernal, en portant un sweat à capuche ou un polaire en dessous, la pêche n'est plus un supplice face au froid. A part pour nos mains en action de pêche !

 

 

Comment ne pas se passer d'une paire de polarisantes ? Un confort, et surtout une protection par forte luminosité pour nos yeux. Mais l'atout principal pour nous pêcheurs, est le fait que les verres polarisés éliminent la réverbération sur la surface de l'eau, permettant ainsi de voir plus distinctement ce qui se passe sous la surface (par faible profondeur et eau claire). Des informations sur le fond sont donc perçues plus facilement, telles que les tâches de sables, les cailloux, les végétaux, le positionnement du poisson et plus utile parfois en pêche à vue, son leurre !

 

 

Alliée du pêcheur respectueux de nos boules de nerfs à écailles, l'épuisette est notre "finisseuse" . Mettre un terme plus rapidement au combat, pour que le poisson repart se faire facilement une santé est la première raison. De plus, c'est trop souvent que je vois nos chers brochets (et autres poissons) traînés sur la berge, ou pire tombés dans le bateau... La bonne volonté du pêcheur à le relâcher ensuite est remarquable, mais les chances de survie pour beaucoup d'espèces sont diminuées. Choisissez donc une épuisette adaptée à vos besoins et vos exigences. Des petits modèles facile à porter (raquette en aluminium ou en bois) pour la truite en rivières ou en lacs, et pour les plus gros sujets comme le brochet, le bar et autres, préférez une épuisette de large ouverture, robuste, et avec des mailles caoutchouc, facilitant le décrochage des hameçons et empêchant le carnassier de se blesser en bougeant furieusement. En n'utilisant que la tête de l'épuisette équipée d'un mousqueton, je l'accroche à une fixation du float-tube.

 

 

Concernant l'outillage, il est indispensable de posséder une bonne paire de ciceaux coupant la tresse (ou coupe ongle), une pince à bec long (très utile pour le brochet), une pince coupante pour couper un hameçon qui serait trop risqué de retirer de la gueule du brochet. Et si vous êtes tenté d'essayer les bas de lignes sleevés, une pince à sleeves permet de mieux sécuriser le serrage.